C’est l’histoire d’une reconversion résussie ! Roberto Candolfi a été sacré meilleur apprenti mécanicien sur cycles de sa volée. Il vient d’avoir… 47 ans. Ce citoyen de Cortaillod a eu le courage de retourner sur les bancs d’école.

Pendant plus de 20 ans, il a travaillé dans un garage comme mécanicien automobile. Son métier lui plaisait beaucoup, mais il ne lui était tout simplement plus possible de l’exercer.Des ennuis dorsaux l’ont contraint à cesser toute activité professionnelle.

«Mais on ne peut pas se reposer sur des problèmes de santé. Le but n’est pas de rester à la maison sans rien faire», explique Roberto, qui c’est approché du gérant de Frenetic Bikes, à Areuse. Après un stage, il a été engagé comme apprenti: «Mon projet a enthousiasmé le conseiller AI»,  souligne t’il.
Il faut aussi relever que la mécanique sur vélo est devenue de plus en plus pointue. C’est une profession à part entière. La formation en cours d’emploi dure sur trois ans. Elle débouche sur l’obtention d’un certificat fédéral de capacité délivré par lUnion romande professionnelle des deux roues.

Cet organisme représente les professionnels de la branche moto et vélo.
Il comprend une grosse centaine de membres. L’URP deux roues vise aussi à crédibiliser le métier. À chasser l’idée que le magasin de cycles est tenu par un passionné de vélos, bricoleur plutôt que mécano. On peut s’en douter : Roberto était le plus âgé d’une volée de treize apprentis : « jeunes aiment bien me narguer, c’est sûr, raconte le doyen de la classe. « Si on est intéressé par le sujet, cela se passe relativement bien. Les jeunes ont leurs idées, et nous les nôtres. Je possède aussi des enfants de l’âge des apprentis. C’était plutôt rigolo !
Ses camarades de classe se sont certainement moins moqué de leur aîné au moment de prendre connaissance des résultats d’examens : Roberto Candolfi a obtenu la meilleure moyenne générale, avec une note de 5,2. Il a même frisé le six en théorie.
Reconversion réussie, on l’a dit !